
Dans notre société jeuniste du XXIème siècle, on regrette son adolescence et on n’en retient que les bons moments :
La liberté
L’insouciance
La vie devant soi
Les bandes de potes
Les premiers émois
La fraîcheur du premier amour
Les cours qu’on séchait
Mais en réalité, on a gommé les difficultés de la période.
Entrer dans l’adolescence, consiste en premier lieu à subir les transformations de son corps. Un corps qui ne change pas de manière homogène, ce qui peut créer de la dysharmonie.
Savez-vous que les pieds sont l’organe qui atteint la taille adulte en premier ? Et c’est ainsi qu’à 13 ans, un garçon peut mesurer 1.60m et chausser du 47 ½. Pas très équilibré !
Savez-vous qu’ils peuvent prendre jusqu’à 15 cm en une année ? Imaginez combien c’est déstabilisant de croiser son image dans le reflet d’une vitrine et de ne pas s’y reconnaître, parce qu’on n’a pas encore intériorisé cette nouvelle apparence.
Le corps change en un temps très court et leur donne un corps d’adulte. Mais dans leur cœur, ils sont encore des enfants, avec des peurs d’enfants, des émotions d’enfants, des envies d’enfants.
Imaginez combien peut être agressant le regard concupiscent d’un homme sur les formes d’une adolescente, qui n’a pas encore conscience de ce qu’est réellement la sexualité.
Côté cerveau, on le sait maintenant grâce aux neurosciences, la maturité n’est effective qu’entre 20 et 25 ans !
Récapitulons : un cœur d’enfant dans un corps d’adulte avec une capacité de réflexion encore en construction !
Rien n’est figé. Certains jours ils se sentent grands et réagissent en « grands ». Certains jours ou sur certains sujets, ils ont encore une compréhension réduite des enjeux et des risques.
C’est du côté des amitiés que leur vie est la plus compliquée. Chacun est plein d’hormones qui impactent les humeurs et les émotions. Chacun essaie de faire avec ses peurs et son désir d’être aimé. On pourrait comparer cette période aux coulisses d’une scène de théâtre : ils essaient des costumes et vérifient qu’ils leur conviennent. Ainsi peuvent-ils passer du Colonel Beltrame à Dark Vador, aussi bien avec leurs familles qu’avec leurs amis !
Cette inconstance crée une anxiété diffuse parce qu’ils ne savent jamais en arrivant au collège si leur journée va être géniale ou super pourrie !
Pour eux, comme pour les adultes de leur entourage, ces allers-retours demandent une extraordinaire capacité d’adaptation.
Pour les parents, 2 axes prioritaires :
Garder le lien. Leur dire qu’on les aime. Le leur montrer. Même quand c’est difficile !
Tenir le cadre parce qu’il est sécurisant pour eux… mais dans la souplesse parce qu’il faut petit à petit l’adapter à leurs nouvelles capacités.
C’est délicat, mais vous allez y arriver, et eux aussi ! Ils vont devenir de chouettes adultes (comme vous !) qui pourront se souvenir, à 35 ans, combien étaient chouettes ces années d’ados!
Parfois une personne extérieure peut les aider à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent ; Ou faire médiation avec les parents quand la communication est un peu brouillée.
Contactez-moi au 06.27.34.98.33
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