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  • Photo du rédacteurKarine Triot ktriot@free

Plus de loisirs "vrais" que de loisirs virtuels : des pistes pour sortir nos enfants des écrans !


Vous en êtes bien conscients, les écrans, ça doit être limité. Mais quand les enfants les réclament tout le temps, ça demande vraiment de l’énergie de leur résister !


Voici quelques pistes à mettre en place à la maison :


1. Faire des activités avec eux. De vraies activités : des jeux de société ; des activités de bricolage ; de la musique (faire, pas écouter) ; de la cuisine (gâteaux, confitures, spécialités…)… Ou/Et les inscrire à des activités réelles.


2. Monter des projets ! On organise un anniversaire surprise pour Grand-Mère, ça veut dire : faire ensemble une liste d’invités, donc s’intéresser aux gens qu’elle aime ; rédiger une invitation; faire des cartons (pas sur internet ! Une vraie carte, dans une vraie enveloppe, avec un vrai timbre !) ; trouver un lieu ; inventer des activités à faire ; faire un discours, ou une chanson, ou un sketch… etc

Ça marche aussi pour organiser son propre anniversaire, ou des vacances, ou une soirée jeux avec des amis, etc.

Bref ! Pour que votre enfant ait envie de vivre la vraie vie, il est nécessaire qu’il s’implique dans la vie et dans les relations. Parce que c’est ce qui vaut le coup !


3. Encourager la persévérance. Ça veut dire poser des exigences de « travail » bien fait, qu’il s’agisse du travail scolaire ou de réalisations loisir (Oui pour faire un gâteau et avoir des félicitations, mais après avoir rangé la cuisine et si le gâteau est bon, beau, etc). Poser aussi des exigences d’effort : « Oui, pour le moment les entrainements de handball ne t’emballent pas parce que tu n’arrives pas à faire de passes et les autres ne te lancent pas la balle, mais tu vas t’entrainer et persévérer pour y arriver et avoir plus de plaisir ». Et de fierté ! Ce qui augmente l’estime de soi !


4. Apprivoiser la solitude. Le grand problème des joujoux numériques est qu’ils masquent une réalité à laquelle nous avons tous à nous habituer : dans la vie, il arrive que nous soyons seuls. Nous avons à supporter ce silence et cette solitude. C’est la condition humaine.

Accepter que nos enfants s’ennuient, c’est leur laisser la chance d’inventer des activités.


Comment apprivoiser la solitude ?

Petit à petit, comme quand le Petit Prince apprivoise le renard...

  • Quand ils sont petits, on peut les habituer à faire un temps calme après le déjeuner dans leur lit. Seuls.

  • Quand ils sont plus grands, on peut introduire pendant les vacances ou le week-end cette règle du temps calme, sans écran, sans portable.

D’abord 1/2H, puis 1H, puis 2H. Leur apprendre la solitude, c'est leur permettre de développer une ressource de liberté face au groupe, en particulier à l'adolescence.


Sans écran c’est trop dur. Comment faire ?


L'idée est de s'habituer à être sans écrans, en créant des occasions d’être sans doudou numérique:

  • A la plage, on profite du calme des vagues et du bruit des mouettes… sans game boy, ni musique (et les voisins plagistes vous disent Merci !).

  • Pendant les repas, pour bien profiter des saveurs et de la convivialité, on laisse le portable prendre les messages urgents ! (Et la terre ne s’arrête pas de tourner !).

  • Quand on a des amis avec lesquels jouer, on profite de ces amis-là et on communiquera avec les autres plus tard. (S'ils nous quittent, c'est que ce ne sont pas des amis !)

  • Le soir, après 20H, on redescend tranquillement, on se recentre sur soi pour passer une bonne nuit, sans la super stimulation bleutée. Sommeil de qualité à la clé. C'est bon pour le cerveau, pour la bonne humeur et pour la santé !


Une règle générale

En gros, pour des enfants de moins de 15 ans, une règle facile à appliquer, c’est :

Les écrans, c’est quand on a fait tout ce qu’on avait à faire d’obligatoire, qu’on a beaucoup joué, qu’on a été très sympa, qu’on a épuisé les autres activités et qu’il pleut ! Si ça doit être une occasion de conflit, c’est non pour le temps d’écran !


Souvent les parents que j’accompagne sont en demande de réponses claires : combien de temps on peut permettre à notre enfant de jouer sur écran ?


Quelques critères pour prendre votre décision :

  1. Le temps d’écran, c’est tous les écrans confondus = TV, portable, console, etc.

  2. Privilégier le temps d’écran « ensemble » = si on regarde un film, c’est un film choisi et regardé ensemble. Si on joue à un jeu vidéo, c’est à plusieurs vraies personnes. Ça permet d’éviter le piège de l’individualisme et d'apprendre à préférer le lien affectif sur la satisfaction personnelle.

  3. Faire correctement ce qui est nécessaire. Le temps de loisirs est le temps disponible après l’école, les devoirs d’école (faits consciencieusement), les tâches ménagères obligatoires (faire son lit, vider le lave-vaisselle, mettre le couvert, etc) et le soin de soi (douche, rangé son linge, temps de repas, etc). Plus tard, devenus adultes, il faudra bien que nos enfants travaillent pour vivre et prennent soin d’eux ! ça commence maintenant, à leur niveau.

  4. Jouer avec ses 5 sens, pour un enfant, c’est réellement vital. Le temps de jeu réel permet de faire des connexions dans le cerveau, d'apprendre la vie, le monde, de développer des ressources pour vivre toute sa vie d'Homme. Par ailleurs, les journées d'école, avec le bruit, la cantine, les autres... sont déjà des journées épuisantes pour un enfant. Jouer calmement seul ou avec d'autres en rentrant de l'école, c'est constructif et réparateur. (Alors que le temps d'écran va à nouveau mettre le cerveau en ébullition). 1H par jour la semaine pour un enfant de moins de 12 ans, c'est un bon minimum !

  5. Plus de loisirs "vrais" que de loisirs virtuels. Le temps d’écran doit être inférieur au temps de jeu sans écran. Très inférieur : 1/4 ou 1/3 maximum du temps de loisir de l’enfant. Ex. S’il a 3H de libre dans l’après-midi, pas plus d’1H d’écrans. Et pas de manière systématique.


Je suis un peu catégorique, mais je m’intéresse à ce sujet depuis 20 ans et toutes les études objectives, menées par des scientifiques qui n’ont pas d’intérêt financier avec ce sujet sont catégoriques : les écrans n’apportent RIEN que n’apporterait une activité ou un accompagnement réel. En revanche, je constate dans mes accompagnements de familles que cette question des écrans apporte PLEIN de problèmes : relationnels, éducatifs, d’estime de soi, de QI, de travail, de réussite scolaire, etc.


Le progrès, c’est génial quand ça améliore notre vie. Sinon, ce n’est plus du progrès !


Si ça coince dans votre famille, contactez-moi, nous pouvons chercher ensemble un fonctionnement qui vous rejoigne.

J'anime aussi des ateliers dans les écoles.





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