L’être humain est ainsi fait que pour se reproduire, la nature a fait en sorte qu’il faille aller vers un autre que soi. Elle aurait pu prévoir que l’être humain se reproduise par greffe ou par division cellulaire comme les plantes, mais non, pour créer un nouvel être humain il faut la rencontre d’un autre différent et complémentaire de soi. Un homme et une femme.
Et voilà qu’est créée l’attirance physique, cette combinaison magique et mystérieuse d’hormones, de phéromones, et de souvenirs inconscients qui déclenchent notre désir.
Dès la 1ère rencontre : les phéromones, échappées de glandes situées sous les aisselles, autour des organes génitaux et des mamelons ont atteint l’autre en plein organe voméronasal, glande située sous le nez et lui ont transmis votre empreinte olfactive personnelle et unique.
Pour quoi faire ? Pour reconnaître le partenaire dont l’empreinte génétique est la plus compatible avec vous pour perpétuer l’espèce !
1ère prise de contact et voilà qu’entre en scène la phényléthylamine ou PEA : une amphétamine naturelle produite au cœur du système limbique, le centre de l’affectif. On la retrouve aussi dans le chocolat. Au programme : Plaisir, énergie, allégresse !!!
Enfin voilà l’ocytocine : déclenchée par un câlin, le son de la voix de l’être aimé… et le souvenir des moments passés ensemble. L’ocytocine est l’hormone du 1er attachement, de la 1ère empreinte affective, c’est l’hormone de l’attachement de la mère et de ses enfants.
Pourquoi parler de l’attachement ? Parce que dès le tout début de sa vie, l’être humain est relié.
La nature aurait pu prévoir un système de ponte comme les poissons (on pose ses œufs et on part continuer à vivre sa vie) ou de nid comme les oiseaux (se serait plus simple pour l’égalité homme-femme : comme chez les manchots, on se relaierait pour couver notre progéniture). Mais là encore, la nature est vraiment mal faite : le petit humain est non seulement couvé à l’intérieur de sa mère mais en plus relié à elle dès le tout début, dès sa 2ème semaine de vie.
On aimerait réduire ce temps de gestation a une simple parenthèse et le lieu de la gestation à une simple couveuse, qu’on pourrait externaliser dans un autre utérus (la GPA) ou dans un utérus artificiel (lire ou relire à cet effet « Le meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley), mais c’est sans compter sur la magie, la merveille qu’est la nature et qui s’illustre avec l’épigénétique.
L’épigénétique ou comment l’environnement influence ce que nous sommes, et dans le cas précis de la conception humaine, comment l’environnement maternel active ou éteint certains gènes.
Savez-vous qu’une famine aux Pays-Bas en 1943-1944 a modifié la taille des petits néerlandais nés de ces mères sous-nutries mais aussi celle de leurs descendants en modifiant les gènes ?
Petit récap’
Nous, les êtres humains, nous sommes donc des corps sexués (homme ou femme) et nous avons fondamentalement au plus profond de nous un goût, une appétence à la relation.
On peut être plus ou moins sociable, avoir besoin de plus ou moins d’affection, de plus ou moins d’amis, le besoin de relation est un besoin fondamental à notre survie.
Besoin de relation. Idéalement d’Amour ! On a besoin d’amour !
1. Parfois notre amour se porte sur quelqu’un qui ne répond pas à cet appel. Quand la relation ne s’est pas créée, quand la réponse a été rapidement négative, ou positive dans un certain cadre (je ressens de l’amitié pour toi, mais pas de l‘amour), on réussit plus facilement à trouver un autre objet d’amour.
Finalement l’amoureux transi qui passe sa vie à attendre sa Madeleine, à part dans les chansons de Jacques Brel, ce n’est pas courant !
2. Parfois, on a aimé et on a été aimé en retour, ou chacun a cru à ce désir d’amour.
Souvent cet amour était surtout un sentiment amoureux : ce ressenti magique des 1ers mois, des 1ères années, très aidé par les hormones du désir.
Le savez-vous ? Le sentiment est un ressenti – qui peut mentir. (senti-ment).
Ex. Amélie a le sentiment qu’elle plait à Lucas. Pourquoi ? Parce qu’il lui a dit hier matin : « Wahou, jolie la jupe ! ». Est-ce de l’amour ?
Peut-être que Lucas pensait juste que la jupe était jolie parce qu‘il s’intéresse à la mode.
Peut-être que Lucas trouvait que la fille dans la jupe était drôlement jolie et qu’il en ferait bien son 4H.
Peut-être que Lucas a vraiment un élan amoureux pour la fille de la jupe...
Comment le savoir? En vérifiant, avec des paroles, avec des actes (des activités partagées), en laissant le temps au temps !
Notre désir s’inscrit dans le corps, c’est une faim de l’autre en moi.
Notre sentiment amoureux dans le cœur. Je t’aime parce que j’ai envie que tu m’aimes.
L’Amour ? C’est dans le cerveau que ça se passe ! L’amour c’est aimer l‘autre pour lui, pour son bonheur, son épanouissement, sa réalisation de soi. L’amour, c’est une volonté, c’est un projet, c’est un effort aussi dans les moments où l’autre est moins beau, moins sympa, moins en forme, moins gratifiant.
Pour aimer l’autre pour lui et pas pour soi, encore faut-il être autonome pour s’aimer soi et ne pas trop attendre de l’autre.
Si je ne m’aime pas (ou pas trop) et que je compte sur l’autre (les autres) pour m’aimer,
C’est leur donner un énorme pouvoir sur moi. Quand ils m’aiment je suis aimable et je suis quelqu’un et quand ils ne m’aiment plus je ne suis plus rien ?
C’est éparpiller mon image de moi : Si 4 personnes : mes parents, mon frère, ma sœur et mon amoureuse sont chargés de dire ce qui est aimable en moi et qu’elles ne sont pas d’accord entre elles, comment savoir qui je suis ? Et si on ajoute quelques amis, des cousins, etc. ça devient franchement compliqué !
C’est aussi déléguer ma propre responsabilité : je suis la seule personne au monde à vivre 24H/24 et sur tout le temps de ma vie avec moi-même, je suis donc la mieux placée pour savoir qui je suis, ce que je ressens, ce que j’ai vécu, ce à quoi j’aspire.
Encore faut-il prendre le temps de s’écouter soi-même, de se connaître, de se comprendre… bref! De devenir son / sa meilleure amie !
Quand on a un chagrin d’amour, c’est généralement parce qu’un Amour a cessé.
Comments